En juin 2009 l’école de service social préparant au diplôme d’Etat d’assistant de service social et le département Carrières sociales de l’IUT Paris Descartes ont décidé, avec l’aide d’étudiants en stage d’intervention sociale d’intérêt collectif (développement social local ou intervention sociale auprès des groupes ) d’organiser un colloque sur le thème : « La participation du citoyen et les transformations de l’intervention sociale ». Outre sa pertinence en termes d’échanges, cet événement devait aider à la prise en charge des frais de transports induits par la mise en stage d’un groupe d’étudiants en Seine et Marne. Cependant, au-delà des considérations matérielles, ce colloque a généré d’autres intérêts. Il a donné aux étudiants l’occasion de présenter différemment leur travail. Il ne s’agissait plus uniquement d’une évaluation scolaire mais d’une présentation quasi professionnelle de leur démarche. Ils ont donc été obligés de penser différemment leur présentation tant à l’écrit qu’à l’oral. En outre, au cours de ce colloque, les étudiants se sont sentis reconnus, légitimés et valorisés. Plus encore, les participants à la journée, ont trouvé intéressant d’associer à la parole des professionnels, celles d’étudiants stagiaires.
Contexte.
En juin 2009 l'école de service social préparant au diplôme d'Etat d'assistant de service social et le département Carrières sociales de l'IUT Paris Descartes ont décidé, avec l'aide d'étudiants en stage d'intervention sociale d'intérêt collectif (développement social local ou intervention sociale auprès des groupes ) d'organiser un colloque sur le thème : « La participation du citoyen et les transformations de l'intervention sociale ». Outre sa pertinence en termes d'échanges, cet événement devait aider à la prise en charge des frais de transports induits par la mise en stage d'un groupe d'étudiants en Seine et Marne. Cependant, au-delà des considérations matérielles, ce colloque a généré d'autres intérêts. Il a donné aux étudiants l'occasion de présenter différemment leur travail. Il ne s'agissait plus uniquement d'une évaluation scolaire mais d'une présentation quasi professionnelle de leur démarche. Ils ont donc été obligés de penser différemment leur présentation tant à l'écrit qu'à l'oral. En outre, au cours de ce colloque, les étudiants se sont sentis reconnus, légitimés et valorisés. Plus encore, les participants à la journée, ont trouvé intéressant d'associer à la parole des professionnels, celles d'étudiants stagiaires.
Colloque 2010 :
Forts de cette expérience, nous avons donc décidé de la réitérer cette année en nous appuyant sur l'ensemble des lieux de stages ISIC et des groupes de stagiaires (9 sites et 9 groupes au total).
Pour ce faire, nous avons tenté de dégager une problématique qui questionne de façon transversale l'ensemble des acteurs concernés.
Très vite, l'énoncé des différentes expériences de stage a permis de dégager 3 types de constats.
D'une part, nombre d'institutions sociales subissent de profonds changements du fait de l'évolution législative des politiques sociales
1. ainsi la loi Dalo induit-elle une transformation du fonctionnement même des centres d'hébergement d'urgence en changeant la durée d'hébergement des résidents,
2. ainsi la transformation des Centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) en Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) modifie-t-elle le public accueilli par la structure,
3. ainsi la Réforme générale des politiques publiques (RGPP) oblige-t-elle à repenser le service social des ministères,
4. ainsi la prise en compte de l'absentéisme scolaire, bien que définie comme une priorité nationale, en ne précisant pas le contenu de cette notion, induit-elle des prises en charge de publics différents selon les établissement et les équipes éducatives).
D'autre part, des institutions ne sont pas perçues comme compétentes ou ne se perçoivent pas comme compétentes pour répondre aux besoins exprimés par de potentiels demandeurs ou pour inciter à la participation des usagers. Elles voient en effet leur activité organisée à partir d'une catégorisation des publics ou à partir d'une définition restreinte de leurs compétences pas toujours compatibles avec une appréhension de la personne dans sa globalité ou la participation des habitants/usagers
1. ainsi des institutions sociales se renvoient-elles des personnes dont le statut ne correspond pas aux critères d'admission amenant ces dernières à errer entre institutions,
2. ainsi certaines institutions défendent-elles avec difficultés, auprès des financeurs, l'idée d'un accompagnement global des publics qu'elles accompagnent.
Enfin, la confrontation de logiques institutionnelles différentes (ascendantes et descendantes) sur un même territoire, oblige les professionnels à se situer entre, d'une part, la notion de participation des usagers/habitants, la prise en compte des besoins et potentialités du territoire et, d'autre part, les politiques publiques visant à l'amélioration des services à la population
1. ainsi une municipalité qui entend transformer une maison de quartier en centre social doit-elle pouvoir s'appuyer sur une démarche de développement social territorial inscrite dans la durée tout en respectant certaines contraintes temporelles,
2. ainsi une municipalité doit-elle imaginer des actions visant à l'amélioration de l'accueil des enfants sur son territoire tout en s'appuyant à la fois sur les besoins des habitants et les possibilités déjà existantes sur son territoire,
3. ainsi certaines institutions ayant vocation à recevoir du public sont-elles peu enclines à articuler leurs actions avec une logique de participation des usagers.
Paradoxalement, ce sont donc vers les institutions ou services n'accueillant pas de public, que bascule la mise en oeuvre d'une démarche participative alors que ces derniers n'ont pas vocation à la porter mais à l'inciter et la favoriser. Ce changement de paradigme oblige donc les services concernés à repenser le sens et les limites d'une démarche participative mais aussi à se situer entre approches consultatives et délibératives).
Ces observations ont permis de dégager une question centrale et son corollaire :
Quand les textes bousculent la notion d'usager, quelle est la place de ce dernier ?
Quelle place est alors assignée au professionnel du champ social dans ce contexte ?
Nous nous sommes demandés :
Comment l'usager pouvait être acteur dans un système contraint et dans cette perspective comment les professionnels du champ social pouvaient se positionner dans ce cadre ?
Si ces orientations politiques, financières ne tendaient pas à faire occuper à l'usager une place de spectateur ?
En d'autres termes, nous nous sommes interrogés sur les moyens dont les professionnels disposaient pour inciter l'usager ou l'habitant à occuper une place d'acteur.
Plus globalement nous nous sommes demandés où en étaient les principes de « participation » et « d'usagers au coeur des dispositifs » qui fondent aujourd'hui l'action sociale ?
Ce sont autant de questions que nous souhaitons aborder durant cette journée afin de mieux comprendre les freins et potentialités du processus de participation.
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